1º Bach.
Aliénation
État de celui qui a perdu conscience de la réalité circondante et qui n'est pas capable de l'analyser ni d'agir contre elle
texte originel de la performance
Aux temps où se perd la mémoire des hommes, les plus sages avaient peur d’un esprit appelé Aliénation. Ils racontent que cet esprit méchant était en réalité un homme qui avait accumulé si de pouvoir qu’il était resté un tyran pour les autres hommes.
Il se déguisait avec un sourire fixe pour convaincre les hommes d’agir tous comme un troupeau, toujours tous égaux, cherchant de
se ressembler les uns aux autres. Convaincus peu à peu de leur inutilité, ils se sont abattus, effondrés dans le cauchemar d’une compétitivité affreuse. Incapables de percevoir la beauté de petits plaisirs de tous les jours, ils s’efforçaient à se vanter et feignaient d’être quelqu’un de différent à eux-mêmes.
Hors de tout droit à se plaindre, l’Aliénation laissait leurs personnalités aveugles de conscience, perdues dans un labyrinthe de néant.
Alors, un jour, un jour dont personne ne se souvient de la date, l’un des hommes abaissés s’est mis à genoux, puis à pied. Tout droit, débout, il a commencé à se dégager des lourdes chaînes que lui avait imposé Aliénation. Il a commencé à marcher, à crier, il a réussi et il s’est trompé, mais il a pensé,…….. il a créé.
Même cet homme a été capable de tremper ses doigts et a peint sur les murs, sur sa peau, sur les cœurs des Autres, des mots d’espérance, des mots de soulagement, des mots de liberté en conscience universelle.
Alors, d’autres hommes se sont levés, eux-aussi. Et ils ont commencé à marcher, à crier, ils ont réussi et ils se sont trompés, mais ils ont pensé…. ils ont créé.
Ils se sont sauvés de l’ignorance, ils ont pris conscience de la réalité, de leur pouvoir pour construire un monde nouveau, loin du néant et plein de créativité.
Texte originel joué par les élèves
Arnaud Barthel(voix),
Sara Piñeiro, Paloma Romero, Carla Serrano, Xeila Santamaría et Diego Otero (acteurs).